in fine
Un autre avion quitte New-York dans quelques heures. Avec un peu de chance, je serai à bord, et avec encore plus de chance, il ne s'écrasera ni dans l'Atlantique ni dans quelque gratte-ciel idéologiquement honni par un groupe d'extrémistes barbus.




Quelques miettes d'impressions qui subsistent encore :

• la banlieue septentrionale de la mégalopole, atrocement morne et segmentée en immenses barres d'immeubles, qui laisse rapidement place à de vastes chenaîes traversées d'autoroutes ;

• la foule s'échappant à gros bouillons du stadium des Yankees, dans le Bronx, après un match de baseball, milliers de personnes accaparant les rues et déferlant toutes dans la même direction, vers les parkings lointains où elles ont garé leurs voitures — étrange transhumance ;




• ce grand supermarché dans Chinatown, qui ne vend que des produits chinois étiquettés en chinois, et dans lequel les clients sont si affairés qu'ils ne remarquent pas la présence d'un blanc dans ce saint des saints, à l'exception de quelques-uns qui me fixent tout à coup bouche bée, d'un regard stupéfait ;

• la chaleur et l'enthousiasme du public dans la salle de cinéma, comble, où nous regardons le dernier opus de Batman ; larges vagues d'applaudissements et encouragements sonores à la moindre péripétie... Ça me plaît.


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